Disparition de Tahar Zaoui à Souk Ahras : Un flutiste de la belle époque quitte la scène
Tahar Zaoui, un flutiste de la belle époque de la musique traditionnelle et un artiste respectueux, s’en est allé, dans le calme des suites d’une courte maladie à l’âge de 67 ans, laissant derrière lui une présence sur scène de plus de quarante ans. Celui dont le visage colle immanquablement aux enregistrements des fêtes familiales […] L’article Disparition de Tahar Zaoui à Souk Ahras : Un flutiste de la belle époque quitte la scène est apparu en premier sur El Watan.


Tahar Zaoui, un flutiste de la belle époque de la musique traditionnelle et un artiste respectueux, s’en est allé, dans le calme des suites d’une courte maladie à l’âge de 67 ans, laissant derrière lui une présence sur scène de plus de quarante ans.
Celui dont le visage colle immanquablement aux enregistrements des fêtes familiales et la majorité des festivals organisés à Souk Ahras savait flâner dans la perfection des hommes de sa génération entre genres et styles musicaux. D’une nouba (genre malouf) au madih (genre aïssaoua) aux qcidate (genre chaâbi), Tahar n’éprouvait pas de gêne pour apporter sa touche là où il est sollicité.
Il fera un long chemin avec la troupe El Kourtoubia, dont il était membre à part entière. Djamel Khelaïfia, artiste, dira à son sujet ceci : «C’est un pilier de notre troupe qui vient de nous quitter laissant derrière lui un vide difficile à combler, car il appartient à cette catégorie d’artistes qui cumulent don, valeurs humaines et disciplines acquis au fil de ses longues années de pratique auprès des maitres émérites su malouf.» Côté mélomanes et opinion publique, c’est l’unanimité via Facebook.
Tout le monde reconnaît à cet homme qui ne quitte jamais la scène artistique, une moralité et un dévouement pour l’art. «C’est ce monsieur au visage expressif, aux gestes mesurés et ô combien preste dans l’utilisation de cet instrument de musique qu’est le flûte que tout le monde connaît et apprécie qui vient de quitter la scène dans l’anonymat», a remarqué l’un des acteurs des réseaux sociaux.
Aucune partie ne s’est enquise de son état de santé au moment où il était grabataire encore moins de sa situation sociale après sa mort. «On célèbre tant bien que mal les sorties ratées des artistes de pacotille et l’on finit par combler les promoteurs des choix politiciens venus du néant et devenus ambassadeurs de Souk Ahras auprès des médias lourds moyennant argent et publication.
Ceci n’est pas le cas pour nos authentiques artistes et Tahar Zaoui en est un», a commenté un universitaire.
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